TY - JOUR AU - Sabaté, Flocel PY - 1993/12/30 Y2 - 2024/03/28 TI - Evolució i expressió de la sexualitat medieval JF - Anuario de Estudios Medievales JA - Anu. estud. mediev. VL - 23 IS - 1 SE - Estudios Misceláneos DO - 10.3989/aem.1993.v23.1045 UR - https://estudiosmedievales.revistas.csic.es/index.php/estudiosmedievales/article/view/1045 SP - 163-195 AB - Parcourir l'expression de la sexualité humaine tout au long du Moyen-Age a permis d'y apporter de nouvelles interprétations. A la méfiance envers le sexe, état de pensée propre au Haut Moyen-Age, succède le Bas Moyen-Age, époque qui accepte la sexualité comme une fonction nécessaire pour la procréation, influencée en cela par la médecine arabe, la physique aristotélicienne et les exposés philoso­phiques et théologiques dérivés d'abord de la scholastique et, plus tard, du nomi­nalisme. Une vision théologique de la fonction sexuelle s'impose: elle est considérée bonne si elle s'applique dans l'unique fin de procréer. De là dérive une obsession pour la conduite (l'utilisation) du sperme. Sont considérées comme correctes les expressions sexuelles qui garantissent son passage du corps de l'hom­me vers celui de la femme, où il devra germer. L'utilisation de la sexualité qui n'a pas cette finalité est considérée contre nature, en commençant par l'homosexualité masculine et en y incluant toutes les formes qui gaspillent le sperme (masturba­tion masculine, bestialité). Les relations sexuelles considérées comme normales se définissent par l'hétérosexualité exogame, qui n'a pas de rapport avec des groupes ethno-religieux différents et utilisant, uniquement, la pénétration vaginale. Cette relation doit se dérouler dans le cadre d'un mariage chrétien à la manière dont il s'est imposé au milieu du Moyen-Age. On réserve toujours les parcelles dominan­tes a l'homme et les domestiques à la femme. Elle perd progressivement de la con­sidération au Bas Moyen-Age, poussée tant au niveau de la féodalité que des groupes urbains, par l'agnation sur le premier né masculin et par le discours inte­llectuel contraire. ER -