TY - JOUR AU - Riera i Melis, Antoni PY - 1992/12/30 Y2 - 2024/03/28 TI - El bisbat de Girona al primer terç del segle XV. Aproximació al context sòcio-econòmic de la sèrie sísmica olotina (1427-1428) JF - Anuario de Estudios Medievales JA - Anu. estud. mediev. VL - 22 IS - 1 SE - Estudios Misceláneos DO - 10.3989/aem.1992.v22.1068 UR - https://estudiosmedievales.revistas.csic.es/index.php/estudiosmedievales/article/view/1068 SP - 161-204 AB - La Peste Noire contribua à accentuer la tension social déjà existante en Pays Catalan. La subite diminution démographique y modifie la relation de force qui existait et permet à certains secteurs de la paysannerie d'exiger des propiétaires fonciers une réduction des prestations. Les seigneurs, une fois surmontée la perplexité dans laquelle les avait plongé le changement de conjoncture, essaient de compenser, par de nouvelles exigences auprès des cultivateurs des possessions, les concessions qu'ils durent s'imposer au moment de la phase culminante de la crise. C'est alors, pendant le troisième quart du XIVeme siècle, quand les mauvais usages se fusionnent avec la rançon et deviennent les signes d'identité de la condition servile. L'oppósition paysanne contre la pression seigneuriale devient, d'un mouvement spontané et inorganisé qu'il était, un front de résistance coordonnée. La montée de la tension sociale à la campagne et la nécessité d'affirmer son autorité devant les feudataires, incitent la Monarchie à intervenir dans le conflit. Les Conseillers de Joan Iet de Martí l'Humà tentent d'utiliser l'énergie des paysans pour refaire l'autorité et le patrimoine du souverain, bien mal menés à cause des difficultés économiques passées et récentes. A partir de 1400, la Couronne transfère sur les communautés campagnardes les coûts de la récupération des juridictions locales qui, sous la pression de déficits budgétaires répétés s’étaient vues obligées de mettre en gage leurs richesses ou de vendre à des membres de l'aristocratie. La redevance se répartira, dans chaque ville ou village, entre tous les habitants, en accord avec leurs patrimoines respectifs. L’initiative de la cour, bien accueillie par les petits propiétaires et les exploitants aisés, n'éveilla guère d'enthousiasme parmi les paysans pauvres, plus intéressés à se libérer du paiement de la rançon et des droits de servage que d'entrer dans la juridiction royale. Les seigneurs opposèrent une résistance ferme à la mesure qui tendait à les priver d'une importante source de revenus et d'un moyen efficace d'influence politique. Le processus de rançons juridictionnelles augmenta, ce qui accrut la tension sociale à la campagne, du fait de l'appauvrissement d'un important secteur de la paysannerie, et aiguillonna l'agressivité entre les puissants. En l’espace de deux ans, 1427 et 1428, une calamité naturelle secoua la société catalane déjà hargneuse: une série de tremblements de terre destructifs à la Garrotxa, la Selva et les contrées avoisinantes font sentir d'une façon plus aiguë la diminution démographique, font empirer la crise économique et les affrontements d'intérets. La hâte des affectés à reconquérir la normalité est imputable tant à l'importance des dégâts comme au manque d'économies, de consensus social et d'une vision encourageante du propre futur. ER -